L’étanchéité contribue à la durabilité de votre maison, sa mise en œuvre évite les infiltrations par le toit terrasse. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte avant d’entamer les travaux, la méthode et le coût de l’opération dépendent de différentes caractéristiques. Découvrez donc tout ce qu’il faut savoir en amont.
Étanchéité : définition
Réaliser l’étanchéité consiste à empêcher le passage de l’eau à travers une paroi, que ce soit sous forme de vapeur ou sous forme liquide. On peut utiliser des membranes ou encore des enduits spécifiques pour former une barrière à la fois souple et élastique dont l’efficacité reste intacte sur de nombreuses années. Si le support se fissure, le matériau utilisé va s’étirer afin de continuer à assurer sa fonction.
Il est important de bien distinguer étanchéité et imperméabilisation. Dans le second cas, les vapeurs d’eau peuvent s’infiltrer à travers l’ouvrage. Le produit utilisé va simplement boucher les pores du support pour empêcher l’infiltration de liquide.
Ouvrages nécessitant une étanchéité
En général, tout ouvrage conçu pour contenir et/ou transporter des liquides nécessite une étanchéité. Dans le domaine du génie civil, le principe s’applique en effet aux châteaux d’eau et autres types de réservoirs. L’étanchéité est également exigée afin d’assurer les performances des différentes stations de traitement, de pompage et d’épuration d’eau. Suivant cette même logique, les piscines, bassins et déversoirs d’orage doivent impérativement être étanches.
L’étanchéité s’applique aussi au bâtiment afin de préserver la construction contre les détériorations pouvant être occasionnées par l’eau sous toutes ses formes. Les murs enterrés qui donnent sur les locaux principaux sont autant concernés que les sols et parois d’une salle de bains équipée d’une douche de plain-pied. Le toit-terrasse nécessite lui aussi une étanchéité performante.
L’étanchéité d’un toit terrasse : quelle méthode ?
Il n’est pas possible de choisir une technique sans connaître les caractéristiques du toit terrasse avec précision. Les méthodes applicables au neuf peuvent par exemple différer de celles adaptées à une rénovation. L’accessibilité de l’ouvrage ainsi que son utilisation entrent également en compte dans le choix de l’approche la plus pertinente.
Le type de protection
La toiture autoprotégée est mise en œuvre sur un support en acier, en béton ou en bois et concerne uniquement les toits terrasses inaccessibles. Le matériau d’étanchéité utilisé peut être une membrane de bitume, une membrane synthétique ou une solution liquide.
Il est associé à un isolant qui peut être du polystyrène expansé (PSE), du polystyrène extrudé (XPS), de la laine minérale ou du polyuréthane (PU). Une couche très fine en aluminium, en cuivre ou des paillettes est alors appliquée afin d’assurer la protection de l’étanchéité.
On parle de protection lourde lorsque le toit terrasse est protégé par des matériaux de finition tels les dalles sur plots, les carrelages ou encore les gravillons. C’est une option compatible avec les supports en béton et en bois, et éventuellement avec les supports en acier.
Une matière isolante comme du polyuréthane, la laine minérale ou du polystyrène extrudé est mise en œuvre. Pour ce qui est de l’étanchéité proprement dite, elle peut être assurée par une membrane synthétique, un produit liquide ou encore du bitume. La protection lourde est une option particulièrement esthétique qui permet de préserver efficacement le revêtement d’étanchéité. Son application convient à la fois aux toitures terrasses accessibles et inaccessibles.
Lorsque le toit terrasse est recouvert d’un rouleau précultivé de type Cassette ou Toundra, on parle de toiture végétalisée. Les plantes poussent sur de la terre dont l’épaisseur tourne autour de 12 cm. Associée au substrat, la végétation se dote d’une propriété isolante.
Cependant, il reste nécessaire de recourir à des matériaux isolants classiques comme le XPS et la laine minérale ou le polyuréthane. Compatible avec les supports en béton et en bois, la toiture végétalisée peut être mise en œuvre sur de l’acier sous certaines conditions. Les membranes (synthétique ou bitume) ainsi que les matériaux liquides permettent de réaliser une étanchéité performante.
Attention, la toiture végétalisée et la toiture jardin sont différentes. Dans le second cas, le toit terrasse est aménagé pour supporter une végétation plus dense, plus lourde et largement diversifiée. Il est donc possible de planter des arbres sur une toiture jardin, ce qui n’est pas envisageable dans le cas d’une toiture végétalisée.
La nature du support/de l’élément porteur
Le choix de la méthode dépend de l’élément porteur dans la mesure où l’étanchéité sera directement appliquée sur ce support. Il peut s’agir d’un ouvrage en bois, d’un bac acier ou encore d’un support en béton, sans que cette liste ne soit exhaustive. Dans le cas d’une rénovation, le support pourrait être un ancien matériau d’étanchéité.
Une évaluation scrupuleuse de l’état du support doit être réalisée en amont afin d’identifier les solutions compatibles.
Le type d’isolant
La réalisation d’une isolation thermique n’est pas systématique. Son utilité est en effet définie par les normes NF DTU 20.12 et NF DTU 43.1. Dans le cas d’une toiture chaude, l’isolant est appliqué entre l’élément porteur et l’étanchéité. Dans le cas d’une toiture chaude inversée, l’isolant recouvre la membrane d’étanchéité.
Les PSE, PSX et PU sont les isolants les plus adaptés à une toiture plate accessible, leur rigidité constituant un atout majeur. La laine minérale est également adaptée mais elle doit alors être assez épaisse.
Dans le cas d’une toiture terrasse inaccessible, il est possible d’opter pour un isolant un peu moins rigide.
Quant à la toiture terrasse végétalisée, elle sera mieux isolée par du polystyrène expansé.
Le revêtement d’étanchéité
Il en existe 3 types: bitume (mono ou bi-couche), synthétique (EPDM, PVC) ou liquide.
C’est le revêtement qui protège la toiture contre les infiltrations d’eau et de vapeur. Qu’il s’agisse d’une membrane bitumineuse, d’une membrane liquide ou d’une membrane synthétique, il est primordial que l’étanchéité soit autoprotégée contre les UV.
Les normes en vigueur
La réalisation de l’étanchéité dépend en grande partie des textes réglementaires. Il existe en effet de nombreux éléments à respecter obligatoirement pour garantir la conformité des travaux réalisés.
La NF DTU 20.12 encadre le gros œuvre en maçonnerie de toute toiture destinée à être recouverte d’un matériau d’étanchéité.
La NF DTU 43.1 est la référence en ce qui concerne l’étanchéité des toits terrasses et toits inclinés dont les éléments porteurs sont maçonnés et qui sont soumis à un climat de plaine.
La NF DTU 43.3 est applicable dans le processus de réalisation d’un toit en tôle d’acier nervuré, destiné à recevoir un revêtement d’étanchéité.
La NF DTU 43.4 doit être prise en compte si l’élément porteur du toit terrasse qui recevra l’étanchéité est en bois ou dans un matériau dérivé du bois.
Enfin, la NF DTU 43.5 est la norme qui encadre la rénovation de l’étanchéité des toits plats ou des toits inclinés.
Faire l’étanchéité d’un toit terrasse demande donc une analyse minutieuse qui va déterminer l’ensemble des matériaux à privilégier et de la méthode qui assurera la longévité de l’ouvrage. A cet effet, il est indispensable de solliciter l’aide de professionnel pour réaliser les travaux d’étanchéité d’un toit-terrasse. SI vous vivez en Indre (36), rendez-vous chez TECHNI-MURS.